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Retour des Facultés de droit et de sciences sociales au Centre-ville

« La ville se meurt », engloutie par le chantier sans fin du fameux tram. Dans le chaos actuel, il est clair que l’arrivée future de 3.000 étudiants pourrait réjouir les commerçants survivants. Sans pour autant rien régler de la problématique de la mobilité et du stationnement.

 

Chaud le dernier conseil communal de la Cité ardente : pas moins de 16 interpellations adressées à la majorité. La plupart en rapport avec les multiples conséquences de l’arrivée (un jour ?) du tram.

 

Money, money

Après, en vrac, l’insécurité, les faillites, l’engorgement du trafic, les mégots partout et les violences faites aux Liégeoises, le débat portant sur le déménagement académique de deux facultés vers le centre, semblait rassembler les rares commentaires positifs.

Jamais en retard de chlorophylle, le bourgmestre s’est donc réjoui de cette « manière de préserver la fonction boisée du Sart Tilman » étant donné qu’il n’y aura plus de construction sur les terrains de l’ancienne implantation. L'opportunisme politique fait décidément partie des Beaux Arts.

Si la décision semble prise, il existe, déjà, un souci de financement et d’infrastructure. Au menu : environnement et développement durable… Ce qui fera encore grimper l’addition. Allô la Wallonie ?

 

Amazonie liégeoise

La première échevine MR, Christine Defraigne, rappelle que 70 hectares de bois ont été « décimés » pour établir l’ULiège dans la zone du Sart Tilman et, comme le chanteur Bono, elle pleure cette opération datant des années 60.

 

« C’était un peu un fantasme de campus à l’américaine et c’est notre poumon vert, notre forêt amazonienne à nous, qui en a fait les frais. » Vite, appelez Raoni !

 

Pour l’heure, le projet de migration mûrit et a reçu le soutien de la rectrice Anne-Sophie Nyssen ainsi que des doyens et de certains professeurs. A dire vrai, Defraigne s’en fiche un peu puisqu’elle mettra fin à sa carrière politique en 2024 et échappera ainsi aux multiples faillites et embouteillages qui accompagneront encore longtemps les spasmes de l’hyper-centre.

 

Chantiers forever !

En effet, inutile de se leurrer, cette réappropriation estudiantine du centre-ville apportera, à nouveau, son lot de changements. Outre l'exigence de qualité et la multiplication des logements et des kots, le développement de nouvelles infrastructures, la préservation et la requalification d’immeubles unifamiliaux... voilà autant de (nouveaux) chantiers qui raviront les Liégeois. On ne parle pas (encore) du bruit de la guindaille, des bibitives et autres baptêmes... Le Liégeois du centre est décidément gâté.

 

Et pourquoi pas, un Cristal Park bis ?

Sans oublier l’impact sur l'écosystème actuel du Sart Tilman : quid des bâtiments de la zone et quelle destination pour les futurs locaux abandonnés ? On sent déjà une bonne odeur de chancre sur les hauteurs et un parfum d’impatience suite aux multiples travaux qui accompagneront le retour de l’ULiège.

 

A moins de développer un nouveau vaste projet immobilier dont la Principauté a le secret ? Ainsi, maintenant qu’il a été incarcéré la semaine dernière, la ville de Liège pourrait-elle faire appel à Pierre Grivegnée, cheville dépensière du dispendieux dossier Cristal Park de Seraing ? Après tout, comme dit son avocat, « mon client trouve des solutions qui ne sont pas les bonnes ». Certes mais n’est-ce pas un peu ce qui caractérise les orfèvres politiques en pays mosan ?

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