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Des conditions de transfert indignes ?

Ce ne sont pas des voleurs de poule, mais des terroristes !

 

Il y a eu la question de box individuels dont le démontage a été ordonné le 16 septembre dernier par la présidente de la cour d'assises de Bruxelles car ceux-ci violaient l'article 6 de la Convention de sauvegarde des droits humains et des libertés fondamentales relatif aux droits de la défense. Après plusieurs semaines de retard, alors que le procès vient de reprendre, les dix prévenus sur le banc des accusés menacent de garder le silence. Ils jugent leurs conditions de transfert, de la prison au tribunal, indignes. Ce mardi 6 septembre, Vincent Van Quickenborne, le ministre de la Justice, est mis en demeure de régler la question. Du côté des services de police, on ne décolère pas. On fait le point avec Thierry Belin, secrétaire du syndicat national du personnel de police (SNPS).

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Thierry Belin, secrétaire du syndicat national du personnel de police (SNPS) - DR

En marge des premiers jours de ce procès hors normes, plusieurs avocats, dont Maîtres Delphine Paci et Michel Bouchat, les avocats de Salah Abdeslam, se sont exprimés sur les conditions de transfert indignes de leurs clients entre les établissements pénitentiaires et le Justitia, à Evere, où se tiennent les audiences. « Les conditions sont pitoyables et la révolte devient bouillante parmi les accusés. Les fouilles constituent des humiliations épouvantables alors qu’ils sortent d’un quartier de haute sécurité en prison ». Même son de cloche du côté de l'accusé Mohamed Abrini. Il a demandé à prendre la parole, lundi peu après 12h00, devant la cour d'assises de Bruxelles, pour dénoncer les conditions de son transfert de la prison de Haren au Justitia. « On vous humilie, on vous met à nu, vous avez un bandeau sur les yeux et de la musique satanique à fond dans les oreilles (…) J'ai entendu dire qu'il n'y avait pas de vengeance dans notre état, ça ne passe pas. Ça fait sept ans qu'on subit votre vengeance », a-t-il fustigé. Les conseils de la défense tirent la sonnette d’alarme. Les prévenus menacent de se taire durant tout le procès si rien ne change.

 

Eviter de nouvelles victimes

Du côté politique, « Les avocats des accusés ont raison de dénoncer les conditions de transfert et détention, mais ils ne peuvent les instrumentaliser pour prendre en otage un procès dont nous avons tous besoin. Les victimes ont besoin de réponses », affirme notamment, ce mercredi 7 décembre, Sophie Rohonyi (Défi) sur les ondes d’un média concurrent. « Si les victimes ont besoin de  ce procès, il est également impératif de ne pas faire de nouvelles victimes », rétorque Thierry Belin. « J’entends dire que si les conditions de transfert et de détention ne sont pas dignes, le procès n'est pas digne ? Ces mesures sont sécuritaires. Nous devons assurez la protection de nos effectifs, comme celle de la population. Oui, ils font l’objet d’une fouille intégrale, et donc anale, avant et après transfert, oui, ils sont menottés, les yeux bandés et casqués. Mais, ce ne sont pas des voleurs de poules, mais des terroristes ! Les techniques policières ne relève pas de la cour ni du ministre. C’est de l’opérationnel. Et si on nous met en danger, notre colère sera bouillante également ! Nous pourrions aller jusqu’au préavis de grève ».

Alessandra d'Angelo

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