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Depuis 2017, le politique a instauré un examen d’entrée de médecine. A partir de septembre 2023, un concours d’entrée en médecine va être mis en place.

 

La différence entre un examen d’entrée et un concours d’entrée est simple : dans un examen d’entrée, tous les postulants qui ont réussi l’examen peuvent être admis aux études tandis que dans un concours d’entrée, les postulants qui ont réussi le concours ne sont pas assurés d’être admis aux études. Puisqu’un quota peut être décidé par le seul fait du prince (de Machiavel ?).

 

En Belgique francophone, l’ARES1 est responsable d’organiser cet examen d’entrée depuis 2017 et le concours d’entrée à partir de 2023.

 

Les problèmes de cet accès aux études médicales sont multiples :

- il massacre les futurs étudiants par un tri hyper-scientifique ;

- il ne tient pas compte de la démographie actuelle des médecins prestataires en Belgique.

 

Le tri hyper-scientifique :

 

Il présente de nombreux désavantages :

- le tri se fait essentiellement sur des matières scientifiques (math, chimie, physique) ;

- vu le décalage entre les humanités et le niveau universitaire, le postulant a presque l’obligation de faire une année préparatoire, des cours préparatoires (avec un surcoût financier familial ?) … ;

- si le postulant réussit tous les examens sauf un, il doit tout représenter (est-ce pertinent ?) ;

- a-t-on besoin de savoir calculer un logarithme népérien pour être un bon médecin, un bon chirurgien ou un bon dentiste2?

- le taux de réussite des examens d’entrée ne reflète pas les (futures et présentes) qualités humaines d’empathie, d’écoute du futur médecin généraliste … Que cherche-t-on d’un « bon médecin » ?

 

La démographie médicale :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D’après les chiffres du SESA de l’UCL (2021)3, sur 11.722 médecins généralistes recensés, 4.303 ont plus de 61 ans. C’est-à-dire que plus d’un tiers des médecins partiront en retraite dans les ± 10 prochaines années. Avec 300 à 700 (?) étudiants qui rentrent en 1ère année de médecine par an, cela ne va pas combler le départ à la pension des médecins dans les 10 années qui viennent… parce que tous ces jeunes médecins ne vont pas choisir la médecine générale et que le quota d’entrée est valable pour la dentisterie et la médecine...

 

D’après un sondage récent4, 60 % des médecins francophones refusent de nouveaux patients...

 

Avec ces trois chiffres, dur, dur d’être un patient à la recherche d’un médecin…

 

Le désert médical avance à grands pas … « The desert is coming ».

 

Mais trois autres problèmes connexes sont encore ignorés par nos politiques :  

 

Le contenu des cours en médecine

Se poser la question de l’utilité d’organiser un examen d’entrée ou un concours n’est rien sans s’intéresser également au contenu des cours en médecine ... digne d’un moine copiste bénédictin. Le meilleur étudiant devient la meilleure photocopieuse du professeur … de préférence sans esprit critique. Cela devient du bourrage de crâne pour ensuite devenir un distributeur principalement de médicaments…

 

Le politique et les Universités ont oublié la phrase importante et toujours d’actualité5 d’un professeur de statistique à l’UCL, le Professeur André BOUCKAERT : « Les cours de médecine ressemble plus à un cours de pétrochimie pour pilote de formule 1 qu’à un cours de conduite automobile. Que diriez-vous si vous alliez dans un avion où le commandant de bord connaît tout de l’hydrodynamique des fluides dans la stratosphère mais n’a aucune heure de vol, sauf en simulateur de vol ?»

 

L’attribution des numéro INAMI

 

40 % des numéro INAMI sont attribués à des médecins européens ayant étudié hors Belgique (pour être en conformité avec le traité de Rome et les directives européennes) mais nos politiciens acceptent de massacrer les postulants, l’ARES accepte d’organiser servilement l’examen d’entrée (et bientôt le concours d’entrée) …

 

Les déterminants de la santé

Vu l’importance que le politique accorde à l’examen d’entrée ou à un concours, cela présuppose que le gouvernement pense que les dépenses de santé dépendent du nombre de médecins (?).

 

Si c’est son raisonnement, c’est la logique « Réduisons ce nombre et, paf comme par magie, les dépenses de santé vont s’estomper ».

 

Ce n’est pas en diminuant les lits d’hôpitaux que l’on va diminuer les malades... Ce n’est pas en diminuant les médecins que l’on va diminuer les malades. 

 

Les dépenses de santé sont déterminées principalement par la pyramide des âges des patients (voir graphique)6.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En conclusion, en instaurant un examen d’entrée (ou en concours à partir de 2023), les politiques en Belgique organisent sans vergogne la désertification de la médecine, en particulier de la médecine générale.

 

Peut-être pour remplacer le manque de médecins par un augmentation des robots médicaux ?

 

PAN propose la même solution à nos politiques : utiliser l’intelligence artificielle à la place de
9 ministres de la santé… et de 5 gouvernements.

 

Mme et Mr Le Juste

 

 

 

1ARES = académie de recherche et d’enseignement supérieur. - 2Prof Patrice Quenau et Claude de Bourguignon, Sauver le médecin généraliste, éd Odile Jacob (2017) - 3www.sesa.ucl.ac.be/cipmp/graphiques.php - 4www.medi-sphere.be/fr/actualites/socio-professionnel/enquete-exclusive-nbsp-nbsp-60-des-generalistes-francophones-refusent-de-nouveaux-patients.html - 5Publiée fin des années 80. - 6www.iddweb.eu/docs/breven53.pdf

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